L’Opéra Garnier, aussi appelé
« Palais Garnier », est l'édifice principal du
9e arrondissement de Paris. Situé à l'extrémité de l'avenue de l'Opéra, près de la station de métro du même nom, l'édifice s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris engagées par
Napoléon III et le préfet
Haussmann. Cette construction a longtemps été appelée « l' Opéra de Paris », mais depuis l'ouverture de l'Opéra Bastille en 1989, on la désigne par le seul nom de son auteur :
Charles Garnier. Les deux sites sont aujourd'hui regroupés sous la même dénomination : « l'Opéra de Paris ».
A l'intérieur, une galerie ouverte au public abrite une
grande boutique : livres, cds, dvds, cartes postales et autres objets en rapport avec
l'Opéra et la danse sont mis en vente. Logé dans
l'aile droite du bâtiment, se trouve
l'Opéra-restaurant qui propose une cuisine raffinée. La carte se décline sous forme de plats classiques auxquels répliquent d’autres plats imaginés et pensés de façon résolument créative, comme l’entre-met Opéra qui est réinventé autour du miel récolté sur ses toits de l'Opéra Garnier. Le restaurant a ouvert une
vaste terrasse avec vue sur les immeubles haussmanniens voisins.
Au
cinquième sous-sol, tout le système conçu pour manœuvrer les
décors des spectacles a été entièrement construit sur le modèle d'une cale de bateau. L'Opéra manipule, dès son inauguration, une très grande quantité de décors et effectue de nombreux mouvements sur scène (apparitions, trappe, déplacement des différents niveaux...). Aujourd'hui, tout est
informatisé et dirigé depuis les coulisses par des ordinateurs.
La
grande salle de spectacle constitue le
cœur même du palais. Épousant une forme en
fer à cheval, avec ses balcons, ses loges et ses stalles sur cinq niveaux avec sa galerie supérieure, l'endroit est conçu suivant le modèle des
théâtres dits
« à l'italienne ». Sa jauge s'approche des
deux mille places assises, avec un peu plus de mille neuf cents fauteuils. Ce lieu prestigieux est habillé dans des tons dominants de rouges et d'or.
Le grand escalierAu pied de l'escalier,
deux statues-torchères en bronze représentent des figures féminines tenant des éclairages au gaz puis électriques. L'
escalier, en
marbre blanc, est à double révolution.
Le grand escalier conduit à l'
amphithéâtre, au
parterre, à l'
orchestre et aux
baignoires. Les marches suivantes donnent accès aux dégagements et
balcons, aux différents
salons et foyers, puis aboutissent enfin aux couloirs périphériques menant aux
loges et aux balcons des différents niveaux de la salle de spectacle.
L'orchestre et le parterreLe parterre dispose d'une
allée centrale. Les sièges de l'orchestre, situés de part et d'autre, sont habillés de
velours rouge. Les loges et arrières-loges ainsi que leurs sièges et banquettes sont habillés de velours. L'ensemble des matières d'ameublement arbore un jeu subtil de nuances cramoisies.
Les deux coupoles du plafondLa première coupole du plafond de la grande salle est due au pinceau du peintre préféré de Napoléon III,
Jules Eugène Lenepveu. Cette peinture est aujourd'hui cachée par une seconde, accrochée sur l'œuvre originelle. Conçu en
1964 par
Marc Chagall, le nouveau plafond évoque, en une synthèse remarquable et en cinq parties aux
vives couleurs, les grands jalons et ouvrages représentatifs de
l'histoire des arts de l'opéra et de la
danse ainsi que quelques des compositeurs particulièrement marquants des
arts lyriques et chorégraphiques du répertoire.
Le plateauLe plateau de scène comprend des
dégagements situés
de part et d'autre du cadre ainsi que dans le fond, appelé « lointain », où peuvent être entreposés des éléments de décors. Il peut accueillir jusqu'à
quatre cent cinquante artistes, chanteurs, danseurs et figurants. Lors des grandes occasions, le plateau
peut être prolongé au lointain par l'ouverture du foyer de la Danse situé en fond et en son exact prolongement. Cette disposition donne la possibilité, lors des parades du corps de ballet, soirées de bals et autres événements marquants d'obtenir une
profondeur totale de près de
cinquante mètres.
Le foyer de la Danse :Ce foyer,
espace de répétitions pour le corps de ballet, comporte un
sol incliné à l'identique de celui de la scène, mais dont la pente est inversée. Cela a pour but d'accentuer les effets de perspective lorsque son espace est utilisé comme prolongement du plateau principal et, en particulier, pour les arrivées depuis le lointain.
Les ateliers de décors et costumes :Situés
hors de l'édifice proprement dit, mais conçus par le même architecte, les ateliers de montage des décors et de fabrication des costumes ainsi que les magasins et réserves sont situés
boulevard Berthier, dans le
17ème arrondissement de Paris.