Le répertoire classique mais aussi néo-classique rassemble des ballets qui ont fait leurs preuves dans différents contextes culturels et sont devenus des incontournables. Généralement connus du grand public, ces pièces de référence, devenues parfois des monuments, combinent l'attrait chorégraphique, narratif et musical. Ces ballets sont pour la plupart dansés par de nombreuses compagnies dans le monde entier. Voici les plus célèbres :La belle au bois dormant : Il s'agit d'un ballet de
Jean-Pierre Aumer sur une musique de
Ferdinand Herold et un livret d'Eugène Scribe, inspiré du conte de Charles Perrault et des frères Grimm. C'est le seizième anniversaire de la princesse
Aurore. Elle reçoit des cadeaux, et des roses. Mais accidentellement, elle se pique en tenant un bouquet que
Carabosse, la sorcière, a ensorcelé. La maudite fée apparait un court instant puis disparaît à nouveau devant les yeux ébahis et horrifiés des invités. Au même moment, la fée des Lilas apparaît comme promis. Aurore est transportée dans un brancard. La princesse et la cour
dormiront pendant
cent ans jusqu'à l'arrivée d'un prince. Le château se couvre de ronces, la forêt l'entourant devient impénétrable, tout ceci sous les yeux de la Reine, du Roi et de la
Fée des Lilas. Cent ans plus tard, le
prince Désiré, allant chasser en forêt avec ses compagnons, a soudain une vision d'Aurore et charmé par sa beauté, supplie la fée des Lilas de l'emmener voir la princesse Aurore : elle y consent. Le prince découvre le château, envahi par les ronces et les vignes. Il réveille la princesse Aurore d'un baiser, lui déclare son amour et la demande en mariage. Lors de la cérémonie, les fées sont invitées. Le prince et la princesse sont mariés, bénis par la fée des Lilas et le ballet se termine avec une apothéose.
Bayadère (la) : La Bayadère est un ballet en
3 actes et 7 tableaux de
Marius Petipa, sur une musique de
Léon Minkus. Un noble guerrier,
Solor, veut offrir au
rajah un tigre et envoie ses amis à la chasse, tandis qu'il reste près du temple pour voir sa bien-aimée
Nikiya, l'une des bayadères, danseuses qui gardent le
feu sacré. Il lui jure sa foi. Le
grand brahmane, également épris de Nikiya, les surprend et en conçoit de la
jalousie. Au palais, le rajah offre la main de sa fille
Gamzatti à Solor. Celui-ci, tenu par son serment fait à Nikiya, ne veut pas accepter, mais il est obligé d'obéir. Le grand brahmane vient trouver le rajah pour lui révéler les
relations secrètes entre Solor et la bayadère Nikiya. Gamzatti, surprenant cette conversation, fait venir Nikiya pour lui annoncer ses
fiançailles avec Solor. Nikiya refuse de la croire, et les deux rivales se querellent. Nikiya menace Gamzatti d'un poignard mais une domestique retient son bras. Gamzatti songe à se débarrasser de la bayadère insolente. Pendant la fête des fiançailles de Gamzatti et Solor, Nikiya danse devant les invités. La servante de Gamzatti présente à la bayadère un panier de fleurs qui cache un
serpent venimeux, et celle-ci se fait piquer. Le grand brahmane intervient pour offrir à Nikiya un
contre-poison si toutefois elle accepte d'être à lui. Rejetant cette possibilité, voyant bien que Solor ne renoncerait pas à Gamzatti, la bayadère se laisse mourir et les maudit. Au
royaume des Ombres, Solor, désespéré par la mort de Nikiya, se réfugie dans les songes que lui procure l'
opium et voit les
fantômes des bayadères mortes lui apparaître... Parmi elles, Nikiya, qui lui accorde son pardon.
Carmen : Carmen est un ballet créé par
Roland Petit. Carmen est une
bohémienne qui vit à Séville, dans le sud de l'Espagne. Elle déclenche une
bagarre dans la manufacture de tabac où elle travaille, en raison de son tempérament libre et
rebelle. L'un des
brigadiers,
Don José, doit la mener en prison mais tombe sous son charme et la laisser s'échapper. Par
amour pour Carmen, il abandonne tout (sa fiancée, son travail...) mais sa
jalousie prend le dessus. Carmen se lasse rapidement de lui et tombe amoureuse du célèbre
torero Escamillo.
Casse-Noisette : Casse-noisette est un ballet sur une musique de
Piotr Ilitch Tchaïkovski, en
deux actes, soit trois tableaux et 15 scènes.
Clara, son petit frère
Fritz, et leurs
parents terminent de décorer l’arbre de
Noël, et reçoivent les invités pour fêter le réveillon : la famille, les amis, et le mystérieux
oncle Drosselmeyer. Ce dernier apporte un grand sac de
cadeaux pour les enfants. Tous se réjouissent, sauf Clara, qui n’a pas encore reçu de présent. Drosselmeyer invoque des
poupées à ressort et des
soldats grandeur nature qui dansent tour à tour d’un pas diabolique. Après cet étrange spectacle, Clara s’approche de Drosselmeyer pour lui demander son cadeau. Il invoque pour elle un
Casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade. Clara est transportée de joie, mais son frère Fritz est jaloux et
casse le Casse-noisette. Drosselmeyer le
répare, et Clara le berce avant de le poser dans sa maison de poupée. Les invités rentrent chez eux et toute la famille s'endort. Pendant la nuit, Clara se réveille pour aller voir dans le salon comment se porte son Casse-noisette. Alors que l’horloge sonne minuit, elle entend les
souris qui grattent. Elle essaie de fuir, mais les souris l’en empêchent. Par enchantement, elle
rétrécit et devient aussi petite qu’une souris. Le Casse-noisette
prend vie, et avec son armée, ils viennent défendre Clara, et le Roi des Souris entraîne ses soldats dans la bataille contre Casse-noisette. Au milieu de la
bataille, Clara jette sa chaussure sur le Roi des Souris et le Casse-noisette en profite pour le tuer avec son épée. Les souris se retirent, emmenant avec eux leur roi mort. C’est alors que le Casse-noisette
se transforme en
prince. Clara et le Prince voyagent à travers une forêt de sapins en hiver et assistent au tourbillonnement des flocons de neige. Ils arrivent au
palais enchanté de Confiturembourg, le
Royaume des Délices. Ils sont accueillis près du fleuve d’Essence de Rose par la
Fée Dragée, le
Prince Orgeat et leur suite, ainsi que douze petits pages avec des flambeaux. Le Casse-noisette leur raconte son histoire et comment Clara l’a sauvé. Sur un signe de la Fée Dragée, une table resplendissante apparaît et les
festivités commencent. Au terme de ce rêve merveilleux, Clara se réveille sous l’arbre de Noël avec un Casse-noisette dans ses bras et le rideau tombe.
Cendrillon : Il s'agit d'un ballet en
trois actes composé par
Serge Prokofiev. Version radicalement nouvelle du vieux conte de fées, Noureev, ardent cinéphile, transpose le
conte de Perrault dans le
Hollywood des années 1930. Dans cette version, le chorégraphe et le décorateur se livrent tous deux à leur amour fou du cinéma. Sa Cendrillon se rêve en star du grand écran et se voit propulsée sous les
feux des projecteurs grâce à l'intervention miraculeuse d'un
producteur de cinéma. La fée/marraine/mendiant devient un producteur de cinéma influent; seul personnage de la mythologie moderne capable, par la magie de son art, de transformer une
citrouille en carrosserie de
voiture.
Coppélia : Coppélia est un ballet en
deux actes et trois tableaux d'
Arthur Saint-Léon, sur un livret de Charles Nuitter, musique de
Léo Delibes, d'après un
conte d'Hoffmann. L'action se passe dans une petite ville d' Europe centrale.
Frantz est fiancé à
Swanilda, mais il est amoureux de
Coppélia et il passe de longs moments sous sa fenêtre. Il ignore que Coppélia n'est qu'un automate créé par le
vieux savant fou Coppélius. Ce dernier tente d'ailleurs en vain depuis longtemps d’insuffler la vie à sa
créature. Swanilda essaie vainement de retenir Frantz, mais celui-ci s'introduit chez Coppélius pour faire sa
déclaration. Le vieux savant lui fait boire un narcotique et tente diverses
manipulations magnétiques pour prélever sur Frantz ses "esprits animaux" et les insuffler à Coppélia.
Dame aux Camélias (la) : Le ballet a été conçu d'après le
roman d'Alexandre Dumas fils sur une musique de
Frédéric Chopin, la chorégraphie et la mise en scène sont de
John Neumeier. La Dame aux camélias raconte l’
amour d'un jeune
bourgeois,
Armand Duval, pour une
courtisane,
Marguerite Gautier, atteinte de
tuberculose. Dans le demi-monde parisien chic, où se côtoient riches amateurs et femmes légères, le jeune Armand Duval tombe amoureux de la jeune et belle Marguerite Gautier, une des reines de ce monde éphémère de la noce. Devenu l'amant de Marguerite, Armand obtient d'elle qu'elle renonce à sa vie tapageuse pour se retirer avec lui à la campagne, non loin de Paris. La
liaison est menacée par le
père d’Armand, qui obtient de Marguerite qu'elle
rompe avec son fils, sous prétexte que son autre enfant, la jeune sœur d'Armand doit épouser un homme de la bonne société. Jusqu'à la mort de Marguerite, Armand sera persuadé qu'elle l'a trahi avec un nouvel amant, et quitté volontairement. La mort pathétique de Marguerite,
abandonnée et
sans ressources conclut l'histoire.
Don Quichotte : Don Quichotte est un ballet en
4 actes, 8 tableaux et un prologue de
Marius Petipa, musique de
Léon Minkus. Inspiré du
roman de Cervantès, le ballet mêle l'intrigue amoureuse de la jeune
Kitri et du
barbier Basile à l'odyssée du chevalier de la Triste Figure. Celle-ci est composée d'épisodes comme la rencontre avec les comédiens ambulants et la bataille contre les moulins à vent. Au cours de la
fête finale qui célèbre le
dénouement heureux pour les jeunes amoureux, Kitri et Basile dansent le célèbre pas de deux de Don Quichotte, plein de virtuosité, devenu cheval de bataille pour les étoiles classiques.
Giselle : C'est un
ballet romantique en
deux actes composé par
Adolphe Adam. La chorégraphie originale est de
Jean Coralli et Jules Perrot. Le ballet raconte l’histoire d’une jeune
paysanne,
Giselle, amoureuse et aimée en retour d’un certain
Loys,
paysan lui aussi. Très vite, le prétendant dédaigné par Giselle, le
garde-chasse Hilarion, se charge de la détromper en lui dévoilant la véritable identité de l’imposteur : Loys n’est autre que le
duc Albrecht de Silésie, d’ailleurs
fiancé à la belle et
noble Bathilde de Courlande. C’en est trop pour Giselle qui sait très bien que les ducs n’épousent pas les filles du peuple. Assaillie par de violentes hallucinations, elle s’écroule et
meurt. Au deuxième acte, rongé par le remord et la culpabilité, Albrecht erre dans les bois à la recherche de la tombe de Giselle afin de s’y recueillir. Contre toute attente, la jeune fille se présente à lui sous les traits d’une
« wili », un
fantôme de jeune fille, morte pour avoir trop aimé la danse ou disparue à la fleur de l’âge sans avoir assez satisfait cette folle passion. Hélas, dès que l’aube pointe, l’impondérable wili rejoint son royaume nocturne et Albrecht se retrouve
seul, hanté par ses tourments.
Joyaux : C'est un ballet créé à New York, par
George Balanchine, l'un des plus grands chorégraphes du XXe siècle, fondateur du New York City Ballet. L'œuvre, en
trois actes sans argument, est un hommage à l'
âge d'Or de la danse.
Lac des cygnes (le) : Le Lac des cygnes est un ballet en
4 actes, la musique est de
Tchaïkovski. Le prince
Siegfried fête sa majorité. Sa mère lui annonce que le jour suivant, au cours d'un grand bal, il devra
choisir une épouse. Vexé de ne pouvoir choisir celle-ci par amour, il se rend durant la nuit dans la forêt. C'est alors qu'il voit passer une
nuée de cygnes. Une fois les cygnes parvenus près d'un lac, il épaule son arbalète, s'apprêtant à tirer, mais il s'arrête aussitôt : devant lui se tient une
belle femme vêtue de plumes de cygnes blanches. Ils dansent et Siegfried apprend que la jeune femme est en fait la
princesse Odette. Un terrible
sorcier, Rothbart, la captura et lui jeta un sort ; le jour, elle serait
transformée en
cygne et la
nuit, elle redeviendrait
femme. D'autres jeunes femmes et jeunes filles apparaissent et rejoignent Odette, près du Lac des Cygnes, lac formé par les larmes de ses parents lorsqu'elle fut enlevée par Rothbart. Ayant appris son histoire, le prince Siegfried, amoureux d'elle, ressent alors beaucoup de
pitié à son égard. Il commence à lui déclarer son amour, ce qui rend le sort de plus en plus
impuissant. Le seul moyen de le briser est que le
prince épouse Odette. Le lendemain, au bal, à la suite des candidates fiancées, survient le sorcier avec
sa fille Odile,
vêtue de noir (le cygne noir), qui est le
sosie d'Odette. Abusé par la ressemblance, Siegfried danse avec elle, lui déclare son amour et annonce à la cour qu'il compte l'épouser. Au moment où vont être
célébrées les noces, la véritable Odette apparaît. Réalisant que ce sont ses derniers instants en tant qu'humaine, elle
se suicide en se jetant dans les eaux du lac. Le prince se jette lui aussi dans le lac. Cet acte d'amour et de sacrifice
détruit Rothbart ainsi que
ses pouvoirs.
Onéguine : Le chorégraphe
John Cranko a créé en 1965 ce ballet en
trois actes adapté du
roman de Pouchkine sur une musique de
Tchaïkovski. Les principaux protagonistes sont
Tatiana, une
héroïne romantique, et
Eugène Onéguine, un
aristocrate égocentrique. À leur première rencontre, Tatiana s’éprend éperdument d’Onéguine, mais celui-ci
la repousse et ce n’est qu’après bien des années et de nombreux
événements tragiques, qu’il prendra finalement conscience - mais trop tard - qu’elle était l’
amour de sa vie. Par son égoïsme, Onéguine n’aura semé que des malheurs autour de lui, et pour lui-même.
Paquita : Il s'agit d'un ballet en
2 actes et 3 tableaux de
Joseph Mazilier et Paul Foucher, sur une musique d'
Édouard Deldevez. Dans la province de Saragosse, occupée par les armées napoléoniennes,
Paquita, une jeune fille de
noble famille, enlevée dans son enfance par des
gitans, sauve d’un complot criminel
Lucien d’Hervilly, un jeune
officier français. Après de nombreuses
péripéties mélodramatiques, l’histoire trouve son dénouement lors d’un
bal donné par le Gouverneur Don Lopez de Mendosa : les
coupables sont
arrêtés, tandis que Paquita, découvrant le secret de sa naissance, peut
épouser son bel
officier.
Raymonda : Raymonda est un ballet en
3 actes et 4 tableaux de
Marius Petipa, sur une musique d'
Alexandre Glazounov. Raymonda est tiraillée entre son amour pour
Jean de Brienne, à qui elle est
fiancée depuis son enfance, et l'attraction qu'exerce sur elle la force érotique du
prince sarrasin Abderakhman. Une histoire de
triangle amoureux au centre duquel la jeune, douce et belle n'aura pas à faire de choix puisque le
destin, en quelque sorte, choisira pour elle. En effet, lors d'un
duel, incontournable issue d'une telle situation, le sensuel et exotique Abderakhman expirera au bout de la lame du
chevalier de Brienne. Ce dernier n'aura alors qu'à enchaîner quelques pirouettes et tours en l'air pour
conquérir la belle et nous convier tous à une magnifique cérémonie de
mariage.
Roméo et Juliette : Il s'agit d'une
tragédie de William Shakespeare.
Le ballet raconte l'histoire de
Roméo Montaigu et de
Juliette Capulet, deux enfants issus de
familles ennemies de
Vérone, qui tombent
amoureux l'un de l'autre et
meurent ensemble. A Vérone, depuis des années et malgré l'interdiction du prince Escalus, les deux familles des
Capulet et des
Montaigu qui se haïssent depuis toujours ne manquent pas une occasion de
se battre à la moindre rencontre. Le vieux Capulet décide de donner une grande fête, avec tous les membres de sa famille et ses alliés, afin de permettre à sa fille, Juliette, de rencontrer le
comte Pâris qui l'a demandée en
mariage. Ainsi,
Roméo, accompagné de ses amis Benvolio et Mercutio,
se présente masqué à la porte de la maison des Capulet. A l'intérieur, ils sont reconnus à cause de leur voix par
Tybalt,
neveu du vieux Capulet, qui veut les jeter dehors. Son oncle l'en empêche et vante la bonne réputation de Roméo. Au cours de la soirée, Roméo aperçoit Juliette. Il ne pense plus qu'à Juliette, qui éprouve elle-même au même instant les mêmes sentiments. Les deux jeunes gens cherchent alors à s'informer réciproquement de l'identité de l'autre, et sont accablés lorsqu'ils découvrent que
chacun aime son pire ennemi. Roméo, qui ne peut accepter d'être éloigné de Juliette, entre pendant la nuit chez les Capulet en
escaladant un mur qui longe leur jardin. Lorsque Juliette sort, il lui déclare toute sa
passion. Juliette fait de même dans un dialogue où les deux amoureux rivalisent d'amour et de belles phrases. Cependant, Juliette a peur que Roméo ne soit pas totalement sincère et lui annonce qu'elle enverra le lendemain un messager pour savoir si ses intentions sont vraies et si leur mariage est possible. Plus tard, la
nourrice de Juliette explique à Roméo que sa
maîtresse est sincère et qu'elle espère qu'il l'est tout autant, ce qu'il s'empresse de lui confirmer. Frère Laurent célèbre leurs
noces. Pendant ce temps, le vieux Capulet décide d'
avancer le mariage de sa fille avec le
comte Pâris pour lui changer les idées. Juliette déclare qu'elle
refuse de l'épouser et qu'elle préfère encore se marier avec Roméo... Le vieux Capulet s'énerve : soit elle épouse le comte, soit il la
renie. Juliette, abandonnée par tous, décide d'aller consulter le frère Laurent. Frère Laurent propose alors à Juliette de prendre une
potion qui lui donnera l'
apparence de la mort durant 42 heures. Elle sera ainsi enfermée dans le tombeau des Capulet mais il viendra, avec Roméo, la délivrer lorsque la potion n'aura plus d'effet. La nuit qui précède le mariage, elle s'isole dans sa chambre pour prier et, après une longue hésitation, avale le contenu de la fiole. Le matin, la nourrice découvre Juliette morte et tous pleurent, tous se lamentent. Roméo voit arriver Balthazar qui lui
annonce la mort de Juliette : il décide immédiatement de se procurer du
poison et de revenir à Vérone pour
mourir aux côtés de Juliette. En fait, le frère Laurent apprend que son messager, le frère Jean, n'a pas pu apporter la lettre. Le frère Laurent se rend donc seul au cimetière pour
délivrer Juliette. Pendant ce temps, près du tombeau de la famille Capulet, le
comte Pâris, venu apporter des fleurs à Juliette, rencontre Roméo qui, désespéré, le
tue en duel. Puis il fait ses adieux à Juliette avant d'avaler le poison. Le frère Laurent arrive peu de temps après et découvre, horrifié, les
deux corps sans vie.
Juliette se réveille à ce moment là, et le frère Laurent essaie de la convaincre de s'enfuir avec lui dans un couvent. Mais cette dernière, qui apprend la mort de Roméo,
se tue avec la dague de son mari, après un dernier baiser. Frère Laurent raconte aux Capulet et Montaigu la véritable histoire des deux amants ; il a pour preuve une lettre que Roméo a écrite avant d'aller voir Juliette au cimetière. Les deux pères
se réconcilient et déclarent vouloir chacun élever une statue de l'enfant de l'autre.
Source (la) : La Source est un ballet en
3 actes et 4 tableaux, sur un livret de
Saint-Léon, une musique de
Léon Minkus et Léo Delibes. En chemin pour se marier avec le
Khan de Ghendjib, la belle
Nouredda et sa suite se reposent près d'une source, dans un désert montagneux. Lorsque Nouredda admire une fleur, poussant dans une endroit inaccessible,
Djémil, un jeune chasseur, escalade les rochers, cueille la
fleur et la lui offre. Nouredda touchée lui demande ce qu'il souhaite comme
récompense. Il lui
demande de lever son voile afin de voir son visage. En rage, elle ordonne qu'il soit ligoté et
abandonné à son sort. Cependant, la nymphe
Naïla vient
le sauver. Amoureuse de lui, elle lui promet de l'aider à gagner la main de Nouredda. Dans les jardins du grand palais, où la cour du Khan attend l'arrivée de Nouredda, des divertissements sont offerts aux invités. La fanfare annonce un visiteur, Djémil incognito, qui promet des cadeaux au Khan et à sa fiancée. Le visiteur demande à Nouredda de choisir n'importe quel cadeau. Elle choisit un
bijou en forme de fleur. Djémil le jette par terre et par magie, une source jaillit à cet endroit. Naïla émerge de la fontaine. Elle danse, envoutant le Khan, qui
s'agenouille et l'implore de
devenir sa femme. Elle y consent, à condition qu'il rejette Nouredda. Nouredda disparait alors que le Khan conduit Naïla à l'intérieur du palais. Djémil peut à présent poursuivre Nouredda mais elle
continue à le rejeter. Il fait alors appel à Naïla, mais elle lui dit que s'il obtient l'
amour de Nouredda
elle en mourra. Djémil accepte, et quand il part avec Nouredda, Naïla disparait dans la
terre et la source se tarit.
Sylphide (la) : Œuvre légendaire du
ballet romantique, la Sylphide est créée sur une musique de
Jean Schneitzhoeffer. Le ballet raconte l'histoire d'un jeune écossais,
James, qui est aimé par une sylphide,
être féérique que
lui seul peut voir. Le problème, c'est que James
est fiancé, et le jour de son mariage, la sylphide
s'empare de l'alliance destinée à sa fiancée et s'enfuit dans les bois. James
la poursuit et oublie sa fiancée dans la forêt. Il rencontre alors une
vieille sorcière qu'il avait jadis chassée et qui est bien décidée à se venger. Elle lui donne un voile qui devrait lui permettre de capturer la sylphide, mais ce
voile est empoisonné et fait perdre ses ailes et sa vie à la sylphide. James, dans un immense chagrin, aperçoit au loin son ancienne fiancée qui
se marie avec son rival...
Sylvia : Il s'agit d'un ballet en
3 actes et 4 tableaux de
Louis Mérante, musique de
Léo Delibes. Le
berger Aminta, épris de
Sylvia, une
nymphe de Diane,
implore l'aide de la statue de l'Amour. À l'arrivée de Sylvia, il se dissimule. Les nymphes découvrent l
'imprudent mortel qui les épie. Dans sa colère Sylvia s'apprête à le frapper d'une flèche, puis détourne son courroux contre le dieu qui a enflammé le cœur du berger.
Aminta s'interpose et reçoit la flèche. L'amour, pour se venger, décoche un trait à Sylvia. La nymphe se penche sur le blessé, mais survient
Orion le chasseur noir qui l'enlève et l'emporte dans sa caverne. Aminta se lance à la poursuite de Sylvia. Celle-ci, avec l'aide de l'Amour, parvient à
s'échapper de la grotte d'Orion après l'avoir enivré. Inconsolable, Aminta traîne son
désespoir. Ses pas le mène à une fête dansée en l'honneur de Bacchus organisée par un jeune pirate (qui n'est autre que l'Amour, déguisé) et assiste à la danse d'un groupe de captives voilées, parmi lesquelles se trouve Sylvia. Le pirate lui promet que s'il réussit à la
reconnaître sous son voile, elle lui
appartiendra. Aminta parvient à
l'identifier, mais Orion survient. Diane l'abat d'une flèche. Cependant elle veut aussi
châtier Sylvia, coupable d'avoir aimé un mortel. Le jeune pirate lui rappelle qu'elle non plus n'a pas toujours dédaigné les bergers, et la déesse pardonnant à
Sylvia l'unit à Aminta.