jeune femme qui s'acharne constamment dans son travail afin d'atteindre le haut de la pyramide ☆aime la danse plus que tout au monde, à vrai dire elle tuerait pour pouvoir danser ☆déteste défaites et déteste encore plus de les admettre ☆ne peut s'empêcher de se faire craquer les os de la nuque ☆jeune femme extrêmement gentille arborant un joli sourire sur son visage aux traits asiatiques ☆aime constamment changer la décoration de son appartement trois pièces qu'elle partage avec sa meilleure amie ☆déteste les étiquettes que l'on colle sur les visages des gens, elle préfère se forger sa propre idée sur la personne ☆ne peut s'empêcher de se mordiller le coin droit de sa lèvre inférieur quand elle est énervée ☆jeune femme amusante qui cache bien son désespoir de ne plus revoir sa famille ☆aime se préparer de bons petits plats à chaque repas ☆déteste qu'on lui cache la vérité ☆ne peut s'empêcher de regarder la photo de sa famille avant s'endormir ☆jeune femme naturelle qui dit assez facilement ce qu'elle pense, ce n'est pas dans son intention de dire du mal ☆aime répéter ses pas de danse sous la douche ☆déteste les disputes, elle préfère s'isoler du conflit, mais cependant si elle a quelque chose à dire elle ne va pas se gêner ☆ne peut s'empêcher de penser à Armand le copain de sa meilleure amie ☆jeune femme forte qui peut supporter le moindre petit coup ☆aime courir tous les deux jours afin de se vider l'esprit ☆déteste devoir aller chez le médecin ou bien aller à l'hôpital, au final ça se termine souvent par un arrêt de travail ☆ne peut s'empêcher d'aller au travail avec son skatte, c'est sa deuxième passion ☆jeune femme qui ne connait pas le stresse ☆aime se balader avec sa musique à fond dans son casque ☆déteste croiser Adélaïde, ça lui rappelle ce qu'elle a loupé de peu ☆ne peut s'empêcher d'aller tous les vendredis soir sur skype afin de joindre sa famille qui lui manque énormément.

☆ Quel a été votre sentiment et/ou réaction après avoir appris que vous montiez en grade à l'ODP ? « Je vais être honnête, mais ne croyez pas que je veuille me flatter. Je n'ai pas été surprise de ce choix, au contraire je le trouvais plus que juste. J'ai travaillé énormément afin d'avoir le niveau que j'ai aujourd'hui. Je ne dis pas que les autres candidats ne méritaient pas ce grade, mais juste qu'ils avaient moins de raisons de l'avoir. La danse ce n'est pas que du perfectionnement ou juste une reproduction de ce qu'on vous demande de faire, c'est un ressenti avant tout. Alors, non je ne suis pas étonnée, et oui je suis plus qu'heureuse d'avoir réussi, c'est même un soulagement de l'avoir. Quand nous avions eu les résultats, j'ai simplement affiché un grand sourire, et enlacé ceux qui se présentaient à moi. Mais une fois chez moi, je me suis mise à crier, et à danser comme une folle, j'étais au paradis. » ☆ Comment votre entourage a réagi à la nouvelle ? « Mes parents, et mon frère sont restés en Corée du Sud, alors on ne se contacte que par webcam grâce à skype. Je ne les avais pas prévenus qu'il y avait eu examen. Je savais qu'ils m'en auraient parlé à chaque connexion, et j'en avais pas du tout envie. Le jour des résultats tombait comme par hasard un vendredi, le jour où l'on se connectait. C'est seulement à ce moment-là que je leur ai annoncé la nouvelle. Ma famille était plus que comblée, et fière de ma réussite. Elle aurait, tout comme moi voulu être à mes côtés afin de fêter ça ensemble. » ☆ Est-ce que votre attitude/personnalité a changé depuis cette promotion ? « Je ne pense pas avoir changé, je suis toujours la même, juste en un peu moins disponible et encore plus acharnée que jamais. Pourquoi aurais-je dû changer ? Je peux être fière du grade que j'ai obtenu, mais en aucun cas je n'ai le droit d'être différente. Ce n'est pas parce que je suis mieux gradé que d'autre, que je dois le leur faire ressentir à chaque foi. Et puis franchement qui est assez bête pour avouer qu'il a changé depuis ce nouveau statut? » ☆ La carrière d'un danseur de l'ODP prend fin à 40 ans, comment voyez-vous votre vie après l'ODP ? « Vous voyez loin, vous savez il me reste encore une quinzaine d'années avant de prendre ma retraite de danseuse. Mais c'est vrai qu'il quand même penser à l'avenir. Je pense ouvrir à ce moment-là une école de danse abordable pour tous. La danse est un sport dont beaucoup de personnes n'ont pas les moyens pour le pratiquer. Pour le moment c'est ce que j'ai en tête, mais qui c'est ça va peut-être changer d'ici là. » 

Bonjour, je m'appelle Ina Min Matsuda, j'ai vingt-trois ans et je suis originaire de Séoul en Corée du Sud. Cela fait bientôt six ans que j'ai quitté mon pays, et ma famille afin de venir réaliser mon plus grand rêve, devenir la plus grande danseuse étoile. Je vois bien votre petit sourire en coin, et je sais ce que vous pouvez bien penser : que c'est le rêve de toutes les gamines. Laissez-moi donc vous raconter mon histoire, ensuite, on en reparlera si vous aviez toujours ce sourire narquois.

« Pointe, flex, pointe, et flex. Bien, et pas de bourrer. » Ma mère est professeur de danse classique. Elle n'a jamais voulu être plus que ça, enseigner plus plaisait amplement. Petite, je l'accompagnais à ses cours et participais à quelques-uns dans mon coin. J'admirais les grandes comme les petites, elles étaient si jolies, si gracieuses dans leurs jolis tutus. Je ne les lâchais pas du regard, je suivais les moindres mouvements qu'elles exécutaient sur le vieux planché de la salle de danse. Je rêvais de prendre leur place, et de virevolter sur le plancher craquelé. Ma mère disait que j'étais trop jeune pour le moment. Je n'avais que trois ans, mais j'avais déjà des rêves pleins la tête. Les plus jeunes danseuses avaient quatre ans, il ne me restait plus longtemps à attendre, mais pourquoi attendre ? Commencer un an avant les autres n'était pas bien grave, mais ma mère ne le voyait pas de cet œil. Elle disait que je n'étais pas différente des autres, et que j'allais devoir attendre mon prochain anniversaire et la rentrée suivante pour pouvoir assister au cours en tant que danseuse. Je prenais mon mal en patience, et essayais de mémoriser les pas qu'elles effectuaient au cours. Le soir, je courais dans ma chambre pour essayer de faire comme elles. Je manquais d'agilité, mais je me sentais fière. J'étais bien trop concentré à faire exactement comme dans le cours, que je ne voyais pas mes parents qui m'espionnaient à travers la porte.

« Ina, n'oublie pas tes affaires. Tu as bien pensé à tout prendre ? Tu es certaine de ne rien avoir oublié ? Ta convocation, tu l'as ? » C'était un grand jour pour ma famille et moi. On allait prendre l'avion pour la première fois, et réellement partir en vacance : en Suisse. Je ne comprenais pas pourquoi mes parents avaient dépensé tout cet argent pour simplement partir en vacances. Nous n'avions pas beaucoup d'argents, ma mère était la seule à travailler. Mon père est un ancien militaire blessé lors de la guerre du Golfe. Lors de cette guerre où il était dirigeant des troupes, il fut blessé. Suite à une explosion, il perdit une jambe et l'ouïe. Dans mon pays, nous avons beaucoup de respect pour les personnes ayant un handicap, mais que voulez-vous, malheureusement, il est considéré comme étant inapte au travail. Après avoir servi son pays à de multiples reprises voilà comment on le remercie, en le traitant comme un ''miséreux ''. Depuis cet accident, il passe ses journées à la maison, soit il fait le jardin, soit à manger, ou encore du bricolage. Enfin, il fait tout à la maison, et rien en même temps. Il s'ennuie de son travail, mais quand il voit que mon frère et moi, nous nous épanouissons, il est comblé de bonheur. Son rêve, c'était brisé alors que le nôtre était encore devant nous : mon frère avait de l'art dans les mains et moi de l'art dans les pieds. Mon père a toujours su qu'on allait faire de grandes choses, et il aurait tout fait pour qu'on puisse y arriver. C'est pour cette raison que mes parents ont mis de l'argent de côté. Ce n'était non pas pour des vacances, mais pour pouvoir aller le plus loin possible. Nous nous sommes donc rendues à Lausanne, mais non tous ensemble, seulement ma mère et moi. J'allais passer un concours afin d'obtenir une bourse pour rentrer à l'Opéra de Paris. Je n'en croyais pas mes yeux, je savais que j'avais un don pour la danse, mais je ne pensais pas non plus être talentueuse. Ma mère disait ne jamais avoir vu une aussi bonne danseuse, mais après tout, c'était ma mère, elle n'allait pas non plus dire que j'étais nulle. Je dansais pratiquement à longueur de journée jusqu'à épuisement. Je suis donc allée à ce cours en me disant que de toute façon celui qui ne tente rien n'a rien, et que si mes parents croyaient si fort en moi, c'était pour une bonne raison. Une fois qu'on était arrivée sur le lieu du concours, j'ai senti un gros nœud monté en moi. Il y avait temps un monde fou, et c'était la toute première fois que je passais un véritable concours. Comment une fille comme moi pouvait gagner face à tes ces talents ? C'était la question que je me posais constamment, jusqu'à ce que ce soit à mon tour. Quand la musique commença, je pensais plus à rien, il n'y avait que moi et une musique résonnante.


« Bienvenue à l'Opéra de Paris ! Je vais mettre les points sur les i et barre sur le t dès maintenant. Si vous voulez continuer à étudier ici, ainsi que vous forger un nez dans cet établissement, il faudra travailler extrêmement dur. Nous ne nous pas au lycée ou dans un fac publique, vous êtes dans un des plus grands lieus de danse. Sachez que vous êtes plus que chanceux d'avoir une place ici. Seuls les meilleurs des meilleurs sont retenus, mais la compétition ne s'arrête pas là. Au contraire, elle vient tout juste de commencer. Alors acharnez-vous, il faut faire et refaire afin que cela soit parfait. » J'avais seulement dix-sept ans et je touchais enfin mon rêve du bout des doigts, j'étais étudiante à Paris et en plus à l'Opéra. Je n'en croyais pas mes yeux, j'avais l'impression de rêver. Les choses c'étaient déroulées tellement vite, du jour au lendemain, j'ai quitté Séoul pour partir à Paris. De là, j'ai dû chercher un endroit où vivre sans que ça me dépouille financièrement. J'ai finalement trouvé une chambre chez une vieille dame. Le loyer était correct, et il n'y avait pas non plus trop de conditions. Je ne devais juste ne pas faire de bruit, faire du ménage et lui payer le loyer. Elle était gentille, mais je ne me sentais pas du tout chez moi. Il était juste un peu compliquer de vraiment communiquer avec elle, elle n'accepte pas vraiment les cultures étrangères et pour être honnête, c'était ma première année en France alors je ne parlais pas très bien le français. Je le comprenais assez bien, mais pour ce qui était de l'appliquer là, c'était tout autre chose.
Contrairement à ce que je pensais, je ne me suis pas vraiment fait des amis. Les gens sont assez, comment dire ... Mauvais. C'est chacun pour soir et on écrase tout le monde sur son passage. Je suis assez compétitrice, mais à ce point-là, il ne faut pas non plus exagérer. C'est vrai que la danse c'est un milieu dur où il faut s'acharner pour y arriver, mais il n'est pas non plus interdit d'être gentil avec les autres. Heureuse que Malia était là. À dire vrai, c'est la seule personne danseuse qui m'a parlé durant la première semaine. Étant elle-même de Paris, elle m'a fait visiter la capitale et m'a aidé à mieux parler le français. Elle riait souvent quand je répétais après elle. Il était vrai que mon accent déformait pas mal de mots. Nous étions souvent ensemble en cours comme à l'extérieur. Je l'appréciais vraiment, à dire vrai, elle me rappelait mon petit frère. Elle avait exactement le même caractère que lui. Douce et à la fois dure. Elle avait un caractère bien trempé, mais si adorable. Elle m'avait acceptée telle que j'étais, peu importe d'où je vienne et qui j'étais. Elle m'invitait à ses repas de famille, afin que je ne reste pas seule dans mon coin, et que je profite d'un bon moment. Ses parents et sa sœur étaient des gens vraiment adorables. J'étais de la famille, c'est ce qu'ils disaient. Contrairement à moi, ils avaient de l'argent, et ils n'hésitaient pas à m'aider quand je manquais de moyens. Je faisais du babysitting alors quand j'avais assez de sous je les remboursais même s'ils refusaient quoi que ce soit.

« Armand arrête. On ne peut pas faire ça. » « Je sais ... mais je pense à toi constamment. » « Peu importe, on s'est embrassé, et c'est tout. Non, il n'y aura rien d'autre. Malia est ma meilleure amie et bien que ... non jamais je ne pourrais lui faire une chose pareille. » « Bien que quoi ? Ina s'il te plait ne part pas. Tu sais tout autant que moi qu'il y a quelque chose entre nous. Regarde-moi. Je sais que toi aussi, tu ressens quelque chose, je le sens. » « Arrêtes ça, on n'a pas à en discuter, y a même rien à dire. Je dois rentrer. » Cela va faire six ans que je suis parisienne, et autant dire qu'il s'en est passé des choses depuis. J'ai fini mes études, et je suis enfin une danseuse professionnelle à l'Opéra. Je suis même l'une des meilleures, pas encore la plus extraordinaire, mais je suis certaine que la prochaine sera la bonne. Visiblement, je n'ai pas été assez douée la dernière fois, même si je suis certaine que je l'étais. Après tout je ne suis pas juge, je suis danseuse et il n'y a pas de quoi se plaindre. Je vais travailler encore plus dur afin d'atteindre la perfection, je passerai encore plus de temps à l'Opéra afin m'entrainer encore plus dur. Un jour alors que je rentrais tard du travail et que je me retrouvais bloqué dans le métro, j'ai fait la connaissance d'un homme. Il s'appelait Armand, et il disait être ingénieur. Il me voyait souvent le soir dans le métro arboré d'un haut chignon impeccablement fait, et d'un gros sac de sport sur l'épaule droite. Il était très joli garçon, et pour une fois, c'était un Français qui ne parlait pas que de lui, au contraire. Finalement, nous sommes restés bloqués dans le transport en commun pendant quarante-cinq minutes. Je commençais à avoir vraiment faim, et je pouvais être certaine qu'il n'y avait rien dans le frigo. Armand revenait lui aussi du travail, pensait justement aller manger un bout en ville. C'était la première fois que je mangeais en tête à tête avec un inconnu, mais ma fois ça ne m'a pas du tout déplu. Après ce ''rendez-vous'', nous nous ne sommes pas revus. Quelques mois après, Malia m'annonça que le garçon qu'elle fréquentait depuis quelque temps lui avait enfin demandé de sortir avec elle. C'est alors qu'elle me le présenta, et désormais, cela fait trois ans que Malia et Armand sont ensembles.